Dans le cadre de notre travail d’information, nous publions ci-dessous un post vu sur internet ce jour. La thématique est «l’automobile».
Son titre troublant (« Je suis à découvert tous les mois » : à Orléans, la galère de l’inflation à tous les étages d’une tour du quartier Gare ) en dit long.
Le journaliste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est positivement connu.
La confiance est par conséquent sérieuse concernant ce texte.
La date de publication est 2022-09-20 00:35:00.
Texte original mentionné :
Les douze étages de l’immeuble Les Bleuets, rue Clément-V, surplombent le quartier Gare à Orléans. Ici comme ailleurs, les propriétaires et les locataires composent avec une inflation grandissante, un coût de la vie galopant :
« Les enfants ne manquent de rien mais nous, on se prive » ; « Il est impossible de vivre, aujourd’hui, avec un seul salaire, une seule activité » ; « Parfois, on achète un steak haché ou des côtes de porc. Ces viandes ne coûtent pas cher » ; « C’est compliqué. Je regarde sans cesse les prix »…
Ils s’appellent Didier, Ginette, Mickael, Paula ou encore Benjamin, leur quotidien est une course à l’économie. Ils ont accepté de le raconter, d’en détailler les contours en toute transparence. Et de partager certains bons plans.
Voyage en immersion au cœur d’une résidence minée par une inflation à tous les étages.
Paula, hall d’entrée :
« Quand je sors, c’est un tour à pied »
Il est 16 h 15. Paula quitte le hall de l’immeuble. » Je garde des enfants, je vais les chercher à l’école. »
Une activité de quelques heures, la promesse de centaines d’euros. Pas suffisamment pour effeuiller les pages de fin de mois de son agenda sereinement. « C’est compliqué. Je regarde sans cesse les prix », admet la quinquagénaire. Elle n’a pas d’autre choix. « Cela s’est accéléré depuis le Covid. Le prix des courses, l’énergie ont augmenté. Mais je ne me prive pas. «
Peut-être. Seulement, les loisirs ont disparu de ses journées. Pas de restaurant, pas davantage de sorties. « Quand je sors, c’est pour un tour à pied. » Elle n’a pas tiré un trait, non plus, sur les vacances. « Cet été, je suis partie. Mais le billet de train a été payé par mon fils. »
Benjamin, rez-de-chaussée :
« C’est la merde, je suis tout le temps à découvert »
Dans l’entrebâillement de la porte de son appartement du rez-de-chaussée, Benjamin tient son deuxième enfant, Zakaria, un mois et demi, dans les bras.
Il le berce. Cette douceur contraste avec la virulence de son analyse. « C’est la merde, je suis tout le temps à découvert » souffle l’intérimaire, papa de deux enfants. « C’est compliqué avec un seul salaire. Ma femme ne travaille pas. »
Il ne cherche pas à dissimuler la réalité de son compte en banque. » En début de mois, je reçois environ 1.000 euros. Et avec les remboursements, il ne me reste vite plus que 250 euros. »
« Nous ne partons plus en vacances »
Il a dû s’adapter à une vie de contraintes. « Les enfants ne manquent de rien mais nous, on se prive. J’ai senti que la situation s’était dégradée à partir de 2018. Avant, nous faisions deux voyages dans l’année ; maintenant, nous ne partons plus en vacances. On ne fait plus rien… Notre seul plaisir est d’aller manger dans un établissement de restauration rapide. Être propriétaires nous sauve même si nous payons 300 euros de charges par mois. »
« Depuis 2019, tout se dégrade »
Dans son regard, les illusions ne percent pas ; elles n’éclairent plus sa vie. « Les classes moyennes deviennent pauvres ; les pauvres, eux, vont finir à la rue. Depuis 2019, tout se dégrade, il n’y a plus de dialogue. Les jeunes et la police ne se respectent plus. Je suis persuadé que tout cela est voulu ; je n’ai pas d’espoir. Les hommes politiques sont des carriéristes. »
Il n’imagine pas que les nuages noirs se dissiperont au-dessus de son avenir. Il s’accroche. Pour ses enfants, pour sa femme. « Si j’étais anglophone, j’aurais vendu mon appartement pour m’installer dans un autre pays. »
Et peut-être renouer avec un destin teinté d’optimisme.
Didier, deuxième étage :
« On mange la même chose : pâtes et purée »
Il habite seul avec sa mère de 91 ans, son frère, dans un appartement au deuxième étage, rue Clément-V. Et il a pour lui tenir compagnie, l’US Orléans Football.
« Je collectionne les archives du club depuis 1976. Je prépare d’ailleurs un livre sur son histoire. Je suis abonné au stade ; je vais voir les matches à domicile », raconte Didier, 55 ans. Il ne s’autorise aucun autre plaisir. Les 949 euros de son allocation adulte handicapé ne le lui permettent pas.
Il compte sans cesse. Il chasse les économies. Il n’est pas question de laisser des pièces allumées pour rien. « Je débranche même le téléphone fixe la nuit », précise-t-il.
Son assiette constitue, également, un indicateur fiable de la précarité de Didier. « On mange la même chose : des pâtes et de la purée. » La viande s’invite parfois sur sa table. « Parfois, on achète un steak haché ou des côtes de porc. Ces viandes ne coûtent pas cher. Je sens que notre qualité de vie s’est dégradée par rapport à ce que nous connaissions il y a cinq ans. »
La voiture, également, n’est pas dans sa vie. « J’ai le permis mais pas de voiture. Je n’ai pas les moyens pour cela… »
Coup de chaud sur les entreprises du Loiret
Ginette, neuvième étage :
« Je suis inquiète pour mes petits-enfants »
Elle ne veut surtout pas être plainte. « Personnellement, ça va… », assure Ginette, 85 ans. Elle traverse les jours dans son appartement du neuvième étage. Là-haut, la vue plonge vers les lycées Pothier et Benjamin-Franklin. « Je suis bien ici. »
Elle le reconnaît, confortablement installée dans son fauteuil, la télé rythme ses journées. Le jour de notre rencontre, d’ailleurs, rien de l’hommage à la reine Elizabeth II ne lui échappait.
Elle n’a pas hésité à détourner le regard pour s’attarder sur une vie de plus en plus onéreuse ; des prix engagés vers les sommets. « Je fais attention aux dépenses. Notamment pour la nourriture. Mais je peux parfois me laisser aller. Tout dépend de mes envies », prévient Ginette pas habituée à dépenser sa retraite dans de multiples sorties.
Sa situation n’inspire aucune crainte. « Elle m’inquiète, en revanche, pour mes petits-enfants. Je ne sais pas comment la situation va évoluer. » Elle n’affiche pas un optimisme démesuré. « Mais c’est parce que je regarde trop la télé. »
Mickael, dixième étage :
« Il faut trouver des combines pour que l’argent rentre »
Ne cherchez plus dans l’immeuble, le propriétaire le plus investi dans la recherche des bons plans. Il vit au dixième étage.
Ici, Mickael est engagé dans une incroyable chasse aux trésors. Aux économies. « Vous avez sonné à la bonne porte pour savoir comment faire des économies ! Avec la hausse du coût des produits alimentaires, je ne mange qu’une seule fois par jour : le soir. C’est bon pour la santé, j’ai maigri », sourit ce conseiller commercial en assurances.
« Il est impossible de vivre, aujourd’hui, avec un seul salaire, une seule activité ». Alors, le soir, il se mue en livreur. Lorsque son emploi du temps le lui permet, il propose ses services à des agriculteurs. « On cherche des combines, il faut que l’argent rentre ! »
Il loue une chambre et sa voiture
Une chambre reste inoccupée. Pas de souci. « Je la loue, ça rembourse mon crédit immobilier ».
Sa voiture est immobile sur une place de parking. Pas de problème. « Je la loue. Cela fait trois ans que je ne roule presque plus avec. J’ai opté pour une roue électrique. Ma femme et ma fille en ont une également. »
Il reprend son souffle. Il détaille, un peu plus encore, ses bons plans. « Je réduis au maximum les charges fixes. Je renégocie, en permanence, avec les opérateurs de téléphonie mobile« . Ce n’est pas tout. « Pour les courses, je ne vais plus à Leclerc mais plutôt à Lidl et je ne prends que le nécessaire ; j’achète aussi directement chez les agriculteurs. Pour m’habiller, je me rends maintenant dans les friperies. On sort moins qu’avant : notre cinéma, c’est désormais Netflix.«
Orléans va réduire la lumière
Il traque, aussi, les dépenses d’énergie. Son électroménager ne fonctionne qu’aux heures creuses. « Je vais même installer des prises connectées pour les contrôler. La situation va durer, il faut s’y préparer. »
Mickael est prêt. Et il ne faut pas compter sur lui pour se relâcher pendant les vacances. Là encore, il s’est adapté. « J’ai acheté une toile de toit pour dormir sur la voiture. Quatre semaines à deux, dans les Alpes, ont coûté 1.400 euros. »
Nicolas Da Cunha
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